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La maison sur pilotis
Le bouquin
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Serge Larrieu.
J'ai signé avec Rob Day à la terrasse d'un café
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Rob Day et l'architecte Michèle Orliac au Concorde.

Tout concorde.
Au Concorde, un des plus vieux bar de Toulouse qui est devenu un peu branchouille, première rencontre avec Rob Day, celui qui va faire 80% de la maison. On s'installe à la terrasse du bar (c'est le trottoir). Michèle Orliac est là. C'est elle qui discute des plans avec Rob Day, moi je prends des photos. Comme j'ai peur de dire des conneries, je ne dis pas grand chose.

Petite dissert de philo.
Qu'est-ce qui fait qu'à un moment on fait confiance au type qui est en face de vous ? Ce que vous en a dit l'archie mais surtout, c'est, je sais pas, le contact, ce qu'il dit en général, le fait qu'il soit sympa ou pas. Et puis surtout ce qu'on aime bien c'est qu'il aime bien le projet. Ca a l'air naïf comme ça - un type qui veut un marché va pas dire que la maison est à chier - mais peu de charpentier (aucun) n'avait encore dit qu'il aimait bien la maison. On a envie que le type qui va faire le boulot ait envie ! J'ai l'impression que sur ce chantier qui depuis l'achat du terrain traîne en longueur (c'est le moins qu'on puisse dire), petit à petit il y a une sorte de sélection naturelle qui se fait. Ceux qui ont peur ou n'ont pas envie s'éliminent d'eux-mêmes ou nous laissent tomber et il ne reste que les bons, ceux qui ne sont pas tout le temps en train de râler, de dire hou la la c'est compliqué et qui aiment bien se trouver face à des problèmes et trouver des solutions. Quand Michèle Orliac a dessiné la maison, comme elle était souvent sur Perpignan ou Barcelone (avec mon archie internationale, là je vous en bouche un coin) je lui ai demandé comment ça allait se passer s'il y avait un problème. Réponse : "y'aura toujours des problèmes". J'aurais pu avoir peur mais j'ai pas eu peur et même s'il y a de sacrées montées d'adrénaline, ça fait partie de l'aventure et c'est que du bonheur. Pourvu que je change pas d'avis...

Je reviens juste sur cette idée qu'en fait on a pas vraiment choisi les gens mais que ce sont les gens qui se sont choisis eux-mêmes. Et ça depuis le début (houlà, ça sonne sérieux).

Par exemple pour le banquier. Un premier banquier a refusé le projet non pas pour des raisons financières, c'était son droit, mais parce que le projet... ne lui plaisait pas. Une "maison d'architecte", il voulait pas financer. Cette banque, c'est le Comptoir des Entrepreneurs. La personne qui s'occupait de monter le dossier financier pour le compte de l'OCIL (le 1% patronal) s'appelle Nicole Magne. Et bien Nicole, elle aimai bien la maison et elle a pas aimé ce refus ! Elle l'a pris pour elle et elle a remué ciel et terre pour me trouver une banque qui prête à un taux canon (la Caisse d'Epargne). Et même la Caisse d'Epargne, quand au bout de presque 2 ans le chantier n'était pas commencé (!!!) et que le prêt arrivait à sa fin, et bien c'est madame Ducos (merde, son prénom ne me reviens plus), une banquière qui aime bien la maison (ça existe), qui a réussi à prolonger le prêt un an de plus aux mêmes conditions (pourvu qu'elle ne change pas d'avis). Bon, je vais pas trop non plus passer de cirage à la Caisse d'Ep !

Par exemple aussi pour l'archie. Quand j'ai commencé à chercher quelqu'un, je connaissais Michèle Orliac, mais comme elle avait fait le bâtiment de l'EDF à Toulouse (EDF Grande Plaine, en face de la Cité de l'Espace), je pensais qu'elle n'aurait pas le temps ou qu'elle ne serait pas intéressée par un projet de maison individuelle. J'ai téléphoné à un architecte que m'avait indiqué un copain. Du contact, essentiellement téléphonique, le moins qu'on puisse en dire, c'est que le courant n'est pas passé. Quand je lui ai dit "allo je voudrais faire une maison", il ne m'a pas pris très au sérieux et pourtant là il a déconné parce que j'étais très sérieux. Alors j'ai été voir un autre copain qui connaissait beaucoup mieux que moi Michèle Orliac (et qui me connaissait moi aussi) et je lui ai dit : "démerde-toi, mais il me faut Orliac". Il m'a dit d'accord, je ne sais pas ce qu'il a raconté à Orliac mais je l'ai eue... Le seul problème, dans cette espèce de système de sélection naturelle, c'est qu'il faut que ça murisse...

Interlude.
Entre la première rencontre au bar avec Rob Day et le moment de la signature, il y a des va et vient de plans et puis boum un jour (samedi 13 octobre 2001), juste après le World Trade Center et l'explosion de l'AZF, ça y est, on peut signer.

Re-Concorde.
Re-terrasse. Re-Rob. C'est un samedi matin et les gens reviennent du marché. Ils passent avec leurs poireaux et leurs carottes à côté de la table. Nous, c'est un autre marché :  les plans, le descriptif, le je sais plus quoi et les conditions du marché je crois, le tout à signer à chaque page en 3 exemplaires. Je voudrais pas dénoncer, mais je crois que Rob dort... Moi je suis plus en forme, et merde, cette maison depuis le temps, maintenant c'est signé, s-i-g-n-é !

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La loi sur le paysage est-elle soluble dans la loi sur l'eau ?


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