Le matin. La voiture tourne toute seule à droite. Elle roule un peu et clignote à
gauche.
Vue sur la plaine de l'Ariège en bas. C'est joli à partir de là .
La voiture s'arrête pour jeter la poubelle. J'aime bien ces poubelles.
C'est goudronné autour, tu te dégueulasses pas les godasses.
T'as pas l'impression de jeter la poubelle mais un sac plastic "spécial
résistant"
qui te fait croire que tes déchets sont clean. Ce sont de loin les plus chouettes
poubelles du patelin. Tu remontes en voiture, les mains et les chaussures propres
et le nez qui sent encore le bois.
La descente. L'hiver, il y a parfois de la brume qui traîne dans le fond mais je ne sors
jamais mon appareil photo l'hiver alors il faut me croire sur parole quand je vous dis que
la brume stagne en bas et qu'il fait beau en haut. La descente s'effectue sans problème
pour les oreilles car le village est à une altitude de heu... 2 ou 300 mètres je
dirais... Mais ça descend et la plaine qui mène au boulot s'offre à ton regard ébloui
(c'est n'importe quoi, qu'est-ce que le regard, ébloui en plus, peut bien voir dans le
brouillard ?).
Arrivé en bas du village, tu croises une autre route départementale qui se donne des
airs de grande route puisqu'elle est prioritaire. Ca y est, t'es en bas, c'est plat, c'est
la plaine de l'Ariège. Clignot à gauche. A la radio, Pascale Clark a définitivement une
voix de route départementale.
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